Un peu de jeux de rôles, beaucoup de jeux de société "modernes" ou classiques, et aussi des jeux à fabriquer et une rubrique spéciale "jeux asiatiques"...
Après une courte balade dans les îles grecques de Santorini, je vous propose aujourd'hui de nous rendre dans l'immensité saharienne. Plus exactement, nous allons nous intéresser au Niger et à l'une de ses villes, Agadez.
Perdue au milieu du désert, Agadez s'est développée grâce au commerce caravanier, à partir du 11e siècle. Elle était, en effet, située au croisement des principales routes trans-sahariennes.
C'est une ville connue pour ses nombreuses mosquées et, parmi celles-ci, dans la plus grande, se trouve un curieux minaret fait de terre séchée qui semble traversé par des poutres.
Ce minaret imposant (27 mètres de haut) a le don d'inspirer l'imagination.
Il n'est donc pas étonnant qu'un auteur se le soit approprié pour créer un jeu... aussi mystérieux qu'intéréssant !
Mystérieux, « Agadez, le jeu des fils du désert », l'est sans aucune mesure : On n'en trouve aucune description ou aucune critique sur le net. Seul, le site abstract strategy nous offre quelques détails en nous précisant le nom de l'auteur (qui ne figure pas dans les règles), un certain Gabriel Werner.
Quant à l'éditeur, il s'agit d'une compagnie qui s'appelle Public Design Office. Le jeu a été édité en 2003 mais son tirage a été semble-t-il plus que limité.
Quand on joue à Agadez, les règles sont tellement simples que l'on se demande si l'on a bien compris le jeu. Il faut pourtant se rendre à l'évidence : Agadez n'est, ni plus, ni moins qu'un morpion en 3 dimensions.
Mais, passée cette première gêne, vient l'émerveillement. Sans trop chercher à pousser la réflexion trop loin, on pose nos poutres et nos bâtons en ayant le regard du môme émerveillé par son nouveau jouet.
Malgré des règles un peu trop légères à mon goût et un look minimaliste, Agadez est aussi un bel objet, très intéressant de par l'émulation qu'il créée autour de la table. Peut-être plus qu'un jeu, c'est une jolie curiosité pour les ludophiles.